DOSSIER  
Aquarama 80 – juin 2018

Le cytomètre en flux on line a fait ses preuves chez Farys

Pour les sociétés de distribution d’eau, la priorité est la sécurité de l’eau. Contrôler la quantité de bactéries est un aspect essentiel. Farys a testé récemment le BactoSense TCC, cytomètre en flux qui réalise automatiquement un contrôle on line. Au vu des résultats positifs, l’instrument de mesure distribué par APT sera placé dès cette année sur un grand réservoir.

Bart De Gusseme est chef de projet au département Production et Transport chez Farys. Ce département est responsable de la production de l’eau potable et de l’eau de procédé, pour le réseau de distribution dans toute la Flandre, via des conduites, réservoirs et châteaux d’eau. Bart de Gusseme est également professeur au CMET (Centrum voor Microbiële Ecologie et Technologie) de l’UGent.

Résultats plus rapides

« Aujourd’hui, dans les laboratoires, la méthode pour mesurer le nombre de bactéries consiste à prélever un échantillon d’eau et à laisser les bactéries se multiplier pendant 24 à 96 heures sur des plaques de culture. Pour obtenir le résultat, il faut donc une certaine patience. La cytométrie en flux est bien plus rapide. Elle consiste à colorer l’ADN des bactéries et à les aligner en les faisant passer dans un très fin capillaire. Les cellules sont dénombrées par laser. De plus, la lumière fluorescente diffusée par les bactéries procure des informations concernant leurs propriétés. Le tout en seulement une vingtaine de minutes. Nous appliquons cette technique depuis quelques années déjà, en partenariat avec l’UGent. »

Le fabricant helvétique Sigrist commercialise depuis peu le BactoSense TCC, premier cytomètre en flux disponible sur le marché. Une méthode de comptage en ligne adéquate pour diverses applications. « En premier lieu, cette méthode convient pour déterminer rapidement, après le rinçage périodique d’une canalisation, à quel moment la qualité de l’eau s’est stabilisée. Ainsi, nous pouvons limiter au strict minimum l’interruption de la coupure d’eau. En second lieu, cette approche permet de localiser beaucoup plus vite la cause d’une calamité. Après réception d’une alerte de contamination de l’eau dans une commune, nous décelons plus rapidement l’origine du problème, via des comparaisons, ce qui permet de circonscrire la zone et déployer nos équipes et équipements de désinfection. En troisième lieu, la surveillance en ligne est un atout. Nous avons fait un essai l’an dernier sur le système de production avec filtration par membrane dans le port de Gand, les résultats ont été très positifs. »

Convivial

Le BactoSense sera donc installé cette année encore sur un grand réservoir. « L’appareil surveillera en amont la qualité à ce carrefour important dans notre réseau. Et si cette approche également répond à nos attentes, nous mettrons en oeuvre cette innovation dès l’année prochaine dans la nouvelle unité de production d’eau à Ostende. »

Bart De Gusseme ne tarit pas d’éloges à propos de la convivialité de l’appareil. « Le système d’affichage à commandes intuitives nous permet de voir les taux de concentration des cellules, sous la forme d’un graphique attrayant. De plus, l’appareil est accessible via le réseau internet ou Ethernet : très pratique pour modifier les paramètres à distance. Parmi les autres atouts, les messages d’alerte et la possibilité d’analyse des résultats sur notre automate programmable, via la connexion Profibus.»

De Gusseme souligne que pour le laboratoire du contrôle qualité cet instrument disponible chez APT est un assistant idéal – et non pas un appareil de remplacement. « La vitesse de l’analyse est, certes, un avantage, mais lorsqu’il s’agit de vérifier que le nombre de cellules pathogènes ne dépasse pas les prescriptions de la législation, nous continuons à utiliser la méthode de culture sur plaques. »

Par Bart Vancauwenberghe

www.apt.nl

www.farys.be

www.cmet.ugent.be