NOUVELLES DU SECTEUR 10/04/2020

Dans quelle mesure votre magazine est-il écologique ?

Parce qu’en tant qu’éditeur de magazines imprimés, l’on nous pose parfois des questions concernant l’emballage de nos magazines ou l’origine de notre papier, nous voulons préciser dans cet article à quel point nous sommes ‘verts’. Les lecteurs sont à juste titre préoccupés par l’environnement. Mais en ce qui concerne votre magazine Aquarama vous n’avez pas à vous en soucier. Ce dernier a été imprimé et emballé dans le plus grand respect de l’environnement.

D’où vient notre papier ?

Le papier est souvent perçu à tort comme non écologique. Dans des pays comme le Portugal, des arbres sont plantés pour servir plus tard à la fabrication du papier. La culture démarre par de jeunes plante d’Eucalyptus Globulus, qui deviendront ensuite des arbres. Les feuilles de chaque jeune plante sont taillées en V, afin que chaque goutte d’eau puisse glisser facilement d’une feuille à l’autre. Les jeunes plantes sont vendus à des agriculteurs qui les cultivent durant dix ans. Ceci est comparable à la façon dont les agriculteurs font pousser des céréales chez nous. Au bout de dix ans, les arbres sont coupés et un autre arbre repoussera sur la même racine. Les arbres coupés sont déchiquetés de manière à libérer les fibres pour en faire de la cellulose. Le cœur de ces arbres sert de composant aux produits Vicks. La cellulose est la matière de base du papier et c’est avec elle que la papeterie produit le papier sur lequel votre magazine est imprimé. L’usine qui fabrique notre papier se trouve en Belgique (Burgo Ardennes, à Saint-Mard près de Virton). Un choix délibéré permettant de réduire le plus possible notre empreinte écologique.

Origine de l’emballage de votre magazine

Il existe différents types de film. A savoir, le film LDPE (polyéthylène basse densité), le film biosourcé, et le film PLA (acide polylactique). Le film LDPE est produit à partir de pétrole et peut parfaitement être recyclé. C’est un type d’emballage très utilisé. Le film PLA est fabriqué à partir de maïs. C’est bien une matière première renouvelable, mais elle est beaucoup critiquée. Il s’agit de maïs génétiquement modifié. De plus, le maïs est un produit alimentaire et son utilisation à des fins autres que la nourriture fait grimper les prix. Les organisations environnementales ne veulent pas non plus que la nourriture soit utilisée pour faire du film d’emballage. En outre la seule usine se trouve aux États-Unis. FCO Media a opté pour le film biosourcé. Le principal avantage écologique est que les films biosourcés sont fabriqués à partir de matières premières renouvelables et non à partir de pétrole contrairement aux films plastiques traditionnels.Les matières premières renouvelables sont réutilisables et l’utilisation de combustibles fossiles est ainsi réduite au minimum. Le matériau est parfaitement biodégradable ou peut être entièrement recyclé dans le cadre du système de collecte habituel. Le film est reconnaissable à son logo de recyclage vert.

Filip Cossement

Éditeur responsable FCO Media

Le papier et son impact sur l’environnement

En un temps où chacun commence à se rendre compte des impacts concrets du réchauffement climatique sur notre vie quotidienne, de nombreuses questions se posent quant à l’impact environnemental des produits que nous utilisons dans notre vie quotidienne. La récente interdiction du plastique à usage unique en est un bon exemple. Mais qu’en est-il du papier ? Quel est l’impact sur l’environnement de ce papier omniprésent dans notre vie ?

Il y a trois grands types d’impact du papier sur l’environnement :

  1. l’impact de l’utilisation de la matière première qu’est le bois, provenant des forêts,
  2. l’impact de la fabrication du papier,
  3. l’impact de la collecte et du recyclage du vieux papier.

1. Le papier et la forêt

De quoi est fait le papier ?

On ne le sait pas toujours, mais le papier est fait de fibres de cellulose. Et la cellulose provient du bois, ce qui fait du papier un produit renouvelable.

  • Le bois utilisé pour fabriquer la pâte à papier peut provenir de déchets forestiers (branches, cimes d’arbres) ou d’arbres plus petits, supprimés pour faire de la place afin que les meilleurs spécimens puissent se développer (ce processus est appelé ‘éclaircir’). Le bois de qualité (tronc) est destiné à être scié et transformé en meubles, charpentes, encadrements ou escaliers.
  • Les déchets de scierie sont également une source de fibres pour la fabrication du papier.
  • Enfin, l’industrie de certains pays du Sud a commencé à créer de grandes plantations de pins ou d’eucalyptus. Bien que cette activité soit parfois critiquée et rejetée comme monoculture (culture d’une seule espèce), ces plantations jouent un rôle positif dans la lutte contre l’érosion des sols. Expérience : déchirez un morceau de papier et observez les petites fibres qui apparaissent au niveau de la déchirure. Ce sont des fibres de cellulose.

Non, le papier ne détruit pas la forêt

La croissance et l’extension des forêts est un défi mondial. Même si les forêts de certains continents sont gérées de manière durable, nous devons reconnaître que la déforestation continue d’augmenter dans certaines parties du monde, telles que la forêt amazonienne ou l’Indonésie. Mais les causes de cette déforestation sont multiples, comme le montrent les rapports de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) et le WWF (2015 – Living Forest Report / Rapport sur la forêt vivante) :

  • Destruction des forêts primaires pour faire place à l’agriculture et à l’élevage intensifs (production de viande, huile de palme, etc.)
  • Exploitation irréfléchie du sous-sol (minéraux, pierres précieuses, etc.)
  • Exploitation forestière non durable et illégale
  • Projets d’infrastructure (barrages, etc.)
  • Augmentation du nombre de feux de forêt
  • Le papier n’est pas repris dans cette liste de causes de déforestation.

Protection de la forêt

Deux systèmes de certification ont été mis en place pour garantir la gestion durable des forêts : PEFC et FSC. En 2015, plus de 2,1 milliards d’hectares, soit 52 % des forêts au monde, étaient soumis à une gestion contrôlée (FAO 2015) et ce chiffre est en constante augmentation.

FSC et PEFC sont deux systèmes de certification qui garantissent une gestion durable des forêts. FSC est l’acronyme de ‘Forest Stewarship Council’ (Conseil d’intendance des forêts). PEFC est l’acronyme de ‘Program for the Endorsement of Forest Certification Scheme’ (Programme pour l’approbation du système de certification forestière). Ces deux systèmes sont considérés comme équivalents.

Ils garantissent tous deux un bon équilibre entre les trois fonctions de la forêt, à savoir la fonction économique (production de bois), la fonction écologique (biodiversité, faune et flore, absorption de CO2, etc.) et la fonction sociale (lieu de détente et de récréation).

Un peu de science : forêts et changement climatique

Grâce à la photosynthèse, les arbres absorbent le CO2 de l’atmosphère, libèrent de l’oxygène et utilisent des molécules de carbone pour créer du nouveau bois. Dans une forêt bien gérée, la quantité de CO2 absorbée est supérieure à celle libérée par la respiration de l’arbre et la décomposition du bois mort. Ce stockage de CO2 est appelé ‘puits de carbone’ et est essentiel à la lutte contre le réchauffement climatique. Mais pour cela, les forêts doivent être gérées durablement, bien entretenues et systématiquement replantées.

En résumé, et à condition que les forêts soient gérées durablement, le papier est fabriqué à partir d’une ressource naturelle renouvelable et peut être considéré comme un pionnier de la bioéconomie.

Adoptez une attitude écologique responsable. Vérifiez lorsque vous achetez du papier (essuie-tout, papier WC, mouchoirs, blocs de feuilles, journaux, …) si le logo FSC et/ou le logo PEFC sont présents sur l’emballage. Si oui, achetez en confiance ces produits respectueux de l’environnement : ils ne détruisent pas la forêt.

Saviez-vous que les forêts d’Europe, placées sous la responsabilité de chaque état membre, ont crû entre 2005 et 2015 de 44 000 kilomètres carrés – une superficie plus grande que la Suisse ? Soit l’équivalent de plus de 1 500 terrains de football par jour (FAO 2015).

2. Fabrication industrielle de papier

Pour fabriquer du papier, il faut de la cellulose de bois, mais aussi de l’eau et de l’énergie.

  • Besoin d’eau : l’eau est destinée à transporter les fibres de cellulose et à former la feuille de papier. Cette eau est utilisée comme support de fibres, puis collectée et nettoyée dans de grandes installations d’épuration d’eau avant de retourner dans son environnement naturel. Environ 10 à 15 % de cette eau restent dans le papier fini et s’évaporent lors du séchage de ce dernier. En 30 ans, l’industrie papetière a réduit de plus de 50 % sa consommation d’eau pour produire une tonne de papier, grâce à l’optimisation des circuits d’eau et au recyclage interne.
  • Besoins en énergie : l’industrie du papier est considérée comme une industrie lourde et énergivore. Tout comme d’autres industries (fer et acier, ciment, etc.) les usines ont besoin de beaucoup d’électricité pour la production, mais aussi de vapeur pour sécher le papier. Mais l’énergie utilisée par les entreprises est en grande partie durable et émet peu de CO2 : plus de la moitié de l’énergie utilisée provient de sources renouvelables (déchets de bois non recyclables et sous-produits de la fabrication de pulpe). Conscientes de leur responsabilité, les entreprises ont bien entendu investi massivement pour réduire leur consommation d’énergie et leurs émissions de CO2. En vingt ans, le secteur a réduit de 40 % ses émissions de CO2 par tonne produite.

3. Recyclage et papier recyclé.

  • La Belgique est bien classée en matière de recyclage de vieux papiers. Le papier a toujours été un précurseur en matière de recyclage. Les circuits de collecte et de recyclage de vieux papiers ont déjà prouvé leur utilité : une fois les quantités de papier et de carton collectées et rassemblées par les sociétés de valorisation, le papier est séparé du carton et vendu aux papeteries, qui recyclent ensuite ce matériau pour en faire du papier neuf.
  • Et en Europe ? L’Europe est le leader mondial du recyclage de papier. 72 % de notre papier est à présent recyclé. Ceci veut dire que de plus en plus de fibres recyclées sont utilisées comme matière première par les fabricants de papier européens. Et la Belgique se situe dans le groupe de tête en ce qui concerne la collecte, le tri et le recyclage. FOST+, l’organisation responsable du recyclage des déchets d’emballages, nous le rappelle régulièrement. En 1992, les vieux papiers constituaient 35 % de la matière première de base utilisée par l’industrie papetière européenne. Les nouvelles fibres de cellulose représentaient 51 % de cette matière première. En 2014, 46 % des matières premières provenaient de fibres recyclées et 39 % de fibres nouvelles (CEPI 2014). Cependant, cette croissance de l’utilisation des fibres recyclées s’est ralentie ces dernières années, la collecte des vieux papiers approchant de son maximum. Il est facile de recycler. Mettez du papier journal dans de l’eau et laissez-le tremper pendant une demi-heure en remuant régulièrement. Les fibres se détacheront progressivement. Le recyclage est basé sur ce principe : on récupère les anciennes fibres de cellulose et on les transforme en papier neuf, recyclé.
  • Une grande diversité de papier recyclé, mais le recyclage n’est toutefois pas infini. Certains types de papier, comme le papier journal ou d’emballage, contiennent jusqu’à 100 % de fibres recyclées. Le papier graphique, en revanche, contient généralement moins de fibres recyclées, mais est une source précieuse de nouvelles fibres pour le recyclage. En fait, les fibres de cellulose se détériorent lors des processus de recyclage successifs. Il est dès lors nécessaire d’introduire continuellement de nouvelles fibres cellulosiques dans le cycle de fabrication du papier. Gare au piège : croire que l’on pourrait n’employer que du papier recyclé est un mythe. Les fibres se détériorent au cours des recyclages successifs et de nouvelles fibres doivent donc être régulièrement introduites dans le cycle de production du papier.

Auteur : Firmin François, Paper Chain Forum

Pour de plus amples informations : www.paperchainforum.org et www.papierinfo.be


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