EVÉNEMENTS
Aquarama 106 – décembre 2024
VLARIO examine l’avenir des eaux de deuxième circuit et l’épuration des eaux usées dans les zones périphériques
VLARIO a présenté un double programme à l’Aquarama Trade Fair 2024. Le séminaire matinal très suivi du centre flamand de connaissances et plateforme de concertation pour la gestion des eaux communales a abordé d’une part les possibilités et inconvénients de la réutilisation des eaux grises épurées, et d’autre part les changements imminents pour le traitement des eaux usées dans les zones périphériques.
Eaux grises épurées
VLARIO s’est engagé avec Buildwise, Embuild Flanders, NAV et Vlakwa dans le projet COOCK Waterbewust Bouwen (Bâtiments économes en eau) durant les deux dernières années. Un des volets du projet concernait l’utilisation des eaux grises épurées. « 45% de notre consommation d’eau quotidienne ne requiert pas la qualité de l’eau potable », précise Riet Lismont (VLARIO). « L’utilisation de l’eau de pluie est déjà largement répandue, mais n’apporte pas de solution en période de sécheresse, et dans le cas des bâtiments qui consomment beaucoup d’eau mais qui ont de petites surfaces de toit, comme les immeubles d’appartements ou les hôtels, les quantités d’eau de pluie collectées sont largement insuffisantes. En revanche, les eaux grises offrent plus de continuité. » Sur le plan juridique, la règlementation relative à l’utilisation des eaux grises épurées reste cependant incomplète selon Lismont. « Il n’y a pas de critères stricts pour la qualité ou le type d’utilisation, et la classification des eaux grises épurées en tant qu’eaux usées n’arrange pas les choses. Nous avons besoin d’un cadre légal clair, avec un statut distinct pour les eaux grises épurées. »
La norme NBN EN 16941-2 fournit bien des recommandations pour la qualité de l’eau. Joris Van Herreweghe (Buildwise) a montré que les eaux grises légères (issues de la douche, de la baignoire et/ou du lavabo) respectent toujours ces recommandations lorsqu’elles ont subi un traitement adéquat, et que leur qualité après traitement est comparable à celle de l’eau de pluie non traitée. « Autrement dit, les eaux grises légères, une fois épurées, conviennent pour les toilettes, le lave-linge et le jardin. Elles ne sont déconseillées que pour les utilisations impliquant une pulvérisation », précise-t-il. Bart Bleys (Buildwise) a ajouté qu’il faut éviter de stocker les eaux grises plus de 24 heures, selon leur qualité microbiologique, et a présenté un outil de calcul simple pour dimensionner correctement la cuve de stockage. Hydropure, Desah, Rietland, Hello Water et Hydraloop ont ensuite eu l’occasion de présenter leurs solutions de traitement des eaux grises.
Épuration des eaux usées dans les zones périphériques
Dans la seconde partie du séminaire, les collègues Wim van Gils et Tim Blockx du VLARIO ont exposé les principaux changements apportés à la directive européenne relative au traitement des eaux urbaines résiduaires et au Code flamand d’aménagement du territoire. « Il y a beaucoup à faire tant au niveau communal que supra-communal », a conclu van Gils à propos de la nouvelle directive européenne. « Un des principaux défis concerne sans doute l’élaboration de Plans de gestion intégrée des eaux urbaines résiduaires pour contrôler la pollution engendrée par les débordements et le ruissellement urbain. Mais il y a d’abord un certain nombre de points qui doivent encore être définis et circonscrits dans les réglementations tant nationales que flamandes. »
Le nouvel article 4.3.9 du Code flamand d’aménagement du territoire entrera de toute façon en vigueur au 1er janvier 2025. Il impose des exigences plus strictes principalement pour les nouveaux lotissements et unités de logement dans les zones périphériques à optimiser collectivement. Blockx : « Concrètement, il faudra tenir compte des plans pluriannuels du gestionnaire des eaux usées communales. Celui-ci devra donc être impliqué en tant qu’organe consultatif dans l’évaluation des demandes de permis environnemental. »
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Par : Elise Noyez